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Gourmetise
16 octobre 2008

Et le bio dans tout ça ?

A l'heure où l'Agriculture Biologique ne représente que 2% de nos surfaces agricoles et où le gouvernement se donne comme objectif d'atteindre 6% d'ici 2012 dont 20% pour la restauration collective, comment l'agriculture biologique va t-elle pouvoir remplir ses attentes ?

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A lire ces chiffres, en réalité, une grosse partie devrait toucher la restauration collective. Personnellement, je trouve que c'est une excellente résolution. Mais espérons d'une part qu'elle sera en priorité destinée à la restauration scolaire et d'autre part que les acteurs concilieront bonne communication autour du label bio (ses vertus pour la santé, l'environnement....) et aptitude à réaliser des recettes savoureuses (...).

Car si ce n'est pas le cas, et on peut, parfois, en douter quand on entend toutes les critiques autour de la qualité des repas délivrés en collectivité, je crains que l'agriculture biologique ne soit pas perçue comme une valeur ajoutée forte dans notre alimentation.

Au délà de la restauration collective, espérons aussi que le label sera utilisé sur tous les segments de marché : du premier prix au haut de gamme, sans distinction aucune.

Pas simple, pas simple...

Visiblement, le sujet n'a pas été laissé de côté depuis ces annonces puisque lors de l'inauguration des deuxièmes Assises du bio, le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, vient d'annoncer un coup de pouce favorable à l'atteinte de ces objectifs avec un déblocage de fonds supplémentaires de 12 millions d'euros annuel pour faciliter la conversion des surfaces agricoles. Quand on sait qu'il faut compter 3 ans avant qu'une surface puisse valoriser son agriculture en agriculture biologique, il va quand même falloir être patient. Et 3 ans, ca nous amène à 2012... !!!

Je ne suis pas politicienne, mais espérons que ces fonds :

1) ne viennent pas trop tardivement...

2) ne soient pas trop peu élevés...

3) ne vont pas être coupés dans le vif avec la crise qui court, qui court...

Ce serait dommage, car consommer bio, c'est une forme de Gourmetise, une consommation sans aucun compromis, aucun compromis sur le plaisir, aucun compromis sur la saveur, aucun compromis sur la santé !!!

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Commentaires
V
Je suis bien sûr favorable à la consommation et à la transformation de produits bios dans les structures collectives. Mais cela fonctionnera seulement si les professionnels sont sensibilisés sur les bienfaits de ce type d'alimentation et redeviennent des cuisiniers et non des réchauffeurs (car il y en a beaucoup). Et Avant de parler de bio, s'approvisionner en local et utiliser, dans la mesure du possible des produits de saison, serait déjà un bon progrès. Il faudrait aussi, à mon sens, mieux reconnaître les agriculteurs inscrits dans une démarche d'agriculture raisonnée. Utiliser les produits phytosanitaires en tout dernier recours, donc parfois pas du tout, c'est parfois tout aussi bien que le bio.<br /> N’oublions pas que pour que tout cela fonctionne, le relais doit être pris dans les familles. Un enfant qui n'est pas éduqué au goût des légumes ou du pain préparé avec des farines moins raffinées, refusera de les manger à la cantine. Et en ces temps économiquement instables, si l'on demande aux gens, même à ceux qui n'ont pas forcément de difficultés financières de faire un arbitrage entre une meilleure alimentation et un bouquet satellite de 200 chaînes TV (c'est un exemple), je ne suis pas sûre que la balance penchera en faveur de la courgette sans pesticides.<br /> Comme tu le dis, le problème n'est pas simple. C'est toute une éducation à refaire
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